A l’heure où les problèmes écologiques sont au centre des enjeux politiques, économiques et sociaux, voir un fumeur jeter ses mégots de cigarette sur la chaussée ne choque presque personne, pourtant il y a bel et bien des conséquences sur notre environnement.
Dans le monde, une cigarette sur trois finit dans la nature et c’est plus de 500 millions de kilos de déchets de tabac qui sont répandus dans notre environnement chaque année.
Si l’impressionnante quantité de mégots jetés dans la nature est problématique, c’est la composition toxique des filtres des mégots qui l’est d’autant plus, qui, contrairement à ce que l’on peut penser, ne sont pas faits en coton mais en plastique (acétate de cellulose). Ils renferment de nombreuses composants toxiques et chimiques. Une fois en contact avec l’eau, ces substances deviennent de nouveaux prédateurs pour les écosystèmes et particulièrement aquatiques.
Dès lors qu’un mégot se retrouve en contact avec un milieu naturel, la transmission des polluants est imminente. Ces déchets sont composés d’une dizaine d’éléments chimiques comme des métaux lourds (plomb, mercure, chrome…), de la nicotine ou du goudron.
Si les mégots sont classés comme des déchets dangereux, c’est notamment à cause de la nicotine. Cette substance est utilisée depuis le XV ème siècle comme pesticide. Son utilisation comme telle est très encadrée et réglementée dans des pays comme les Etats-Unis, au Canada ou dans de nombreux pays d’Europe à cause de sa toxicité sur les espèces animales
Jeter ses mégots à des conséquence sur l’environnement dans son ensemble. Une étude a été réalisée sur des poissons (Atherinopsidae) et sur d’autres espèces marines. Dans les tests de comportement, les puces d’eau se montrent extrêmement sensibles : des effets toxiques, comme l’immobilisation, sont observables dès la présence 0,05 mégot par litre.
D’autres essais ont démontré que les mégots avaient des comportements mutagènes sur les bactéries et augmenteraient les chances de mortalité et de troubles du comportement sur les escargots de mer. Les impacts sont différents selon les espèces mais dans la majorité des cas, les systèmes reproductifs sont touchés à partir d’une quantité minime de nicotine, de goudron et de toutes autres substances toxiques.
Plus alarmant encore, un seul mégot de cigarette suffit à décimer la moitié d’une population de poissons vivant dans un litre d’eau.
Les espèces marines ne sont pas les seules espèces à subir les dangers des mégots et de ses 4 000 composants chimiques. Les animaux de compagnie peuvent eux aussi subir l’impact de la nicotine sur leur santé.
S’iI s’agit dans la plupart de cas d’ingestion accidentelle de mégots ou de cigarettes, ces substances restent suffisamment dangereuses pour les organismes des animaux.
Chez ÉcoMégot, nous avons développé une solution de traitement des mégots passant par la sensibilisation des individus, à l’installation d’espaces fumeurs jusqu’à leur recyclage en matière plastique recyclée, sans usage d’eau et de solvant.
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