Les festivals de musique et d’arts de la scène sont des moments de convivialité où les Français aiment se rendre en toute saison. Cependant, chaque année, des millions de mégots sont jetés au sol, polluant les espaces naturels et urbains où sont organisés ces événements.
L’impact des mégots lors des événements publics est un véritable enjeu environnemental. Avec des chiffres alarmants, comme les 40 % des déchets retrouvés dans les lieux publics qui sont des mégots, il devient essentiel d’agir. L’objectif est double : réduire l’empreinte écologique des filtres et promouvoir leur recyclage à travers des solutions innovantes.
Certains réflexes sont déjà la norme pour certains festivals (toilettes sèches, pas de vaisselle jetable, accessibilité en transports, etc.) et devraient l’être pour d’autres. En 2018, le festival anglais Reading and Leeds avait fait grand bruit en laissant des montagnes de déchets et des tentes abandonnées sur place. Pas moins de trois jours avaient été nécessaires aux bénévoles pour tout ramasser.
Au-delà des enjeux financiers, du coût que représente la prise en charge de ce déchet et de l’aspect écologique, c’est un coût collectif environnemental bien plus important qu’il faudra prendre en compte dans le futur si ces critères ne sont pas intégrés dès le début.
Voici comment faire la fête en toute responsabilité environnementale.
S’il est de toute petite taille, le mégot est toutefois un grand criminel. On appelle mégot le bout d’une cigarette fumée : il est composé d’un filtre en acétate de cellulose (un dérivé du plastique), de papier, de tabac et de cendres.
Malgré sa petite taille, il agit comme une infusette : selon l’ADEME, un seul mégot peut contaminer jusqu’à 500 litres d’eau en diffusant des polluants toxiques et métaux lourds. Il met par ailleurs jusqu’à 12 ans à se dégrader dans la nature, libérant des substances toxiques dans les sols et les nappes phréatiques. De plus, ces déchets de cigarette, ingérés par les animaux marins et terrestres, peuvent causer des blocages intestinaux et la mort, tandis que les substances chimiques qu’ils libèrent endommagent la biodiversité et la santé des écosystèmes.
Les festivaliers sont de plus en plus sensibles aux enjeux écologiques. En 2024, le média Vert.Eco publiait pour la troisième année consécutive la carte des festivals de musique écolos et indépendants, afin de guider les festivaliers vers des choix conscients.
Le festival Climax de Bordeaux, où écomégot est intervenu, illustre la tendance à s’engager pour l’environnement, répondant à la sensibilité croissante du public aux enjeux écologiques.
Avec une scénographie upcyclée à 90 %, une alimentation 100 % bio et végétarienne, et des initiatives comme les bars à eau gratuits, la revalorisation de l’urine en fertilisant ou encore l’utilisation d’une électricité bas carbone, il montre qu’adopter des pratiques vertes améliore non seulement son image, mais aussi l’expérience collective.
Il est attendu d’un festival, de par son aspect éphémère, d’avoir un impact positif sur le lieu et les humains. Les campagnes de communication en amont du festival permettent d’informer le public sur les initiatives écoresponsables, comme le réemploi des mégots ou les solutions de mobilité douce. En les préparant à agir de manière éthique, vous facilitez leur participation active et joyeuse !
Des plateformes comme evenementresponsable.ademe.fr et lecalculateur.fr aident à planifier et mesurer l’empreinte écologique des festivals. Elles permettent de suivre des indicateurs clés et d’évaluer les consommations, les émissions et la prise en charge des déchets pour un événement plus responsable.
Durant le festival, des interventions d’artistes engagés ou des ateliers pratiques sensibilisent les participants sur l’importance de la valorisation des déchets ou d’une approche plus éthique (par exemple, le coin des startup engagées pour l’environnement à We Love Green). Ces actions immersives, associées à des stands pédagogiques, renforcent leur implication sur le moment et laissent un message durable.
Pour gérer le grand nombre de déchets liés au tabac, présents à toutes les fêtes, deux solutions simples s’offrent aux organisateurs :
Placer différents types de récupérateurs aux endroits stratégiques de tabagisme permettra au public d’avoir toujours à disposition une solution pour jeter leurs déchets. Cela contribuera au recyclage des mégots de cigarettes et évitera le geste faussement anodin de le laisser dans la nature.
Avec écomégot, vous pouvez, comme le festival Climax, demander une solution tout compris pour la prise en charge et le recyclage des mégots de votre festival. Nous installons et déployons une flotte de récupérateurs fixes et portables en fonction du volume de participants prévus, ainsi qu’un dispositif de sensibilisation sur-mesure.
Les dispositifs interactifs sont souvent une des meilleures manières de susciter l’intérêt des fumeurs et de les sensibiliser de manière ludique à la pollution. Avec des cendriers de sondage, le tri et la collecte des mégots n’est pas seulement une obligation : c’est aussi le lieu d’un échange instructif et interactif, où les fumeurs comprennent les conséquences de leurs comportements.
De plus, un récupérateur interactif peut être un bon moyen de sensibiliser sur le recyclage des mégots et sur les nouveaux matériaux qui peuvent être créés avec le filtre.
En France, des éco-organismes spécialisés collectent ces déchets de cigarette via des cendriers dédiés, puis les acheminent vers des centres de traitement. Les filtres, composés principalement d’acétate de cellulose, sont nettoyés pour éliminer les substances toxiques. Une fois purifiés, ces filtres sont transformés en granulés de plastique, utilisés pour fabriquer des objets comme des panneaux de sensibilisation. Les cendres et restes organiques sont, quant à eux, valorisés en énergie.
Découvrez en davantage sur le recyclage du plastique en France en 2024 !
Au-delà de l’impact de la cigarette, l’organisation d’un festival est l’occasion de se poser les bonnes questions sur l’empreinte globale de l’événement :
En calculant le nombre de résidus de cigarette ramassés et recyclés, et en publiant un bilan des efforts environnementaux déployés pendant le festival, vous pourrez affiner vos engagements pour les événements suivants. Les retours des festivaliers seront également précieux pour avoir une action plus efficace sans renoncer à la qualité ni au plaisir de se réunir !
La prise en charge de ces déchets ne se limite pas à quelques actions isolées, mais doit être intégrée dans une démarche globale. Collecte sélective, programmes de sensibilisation, partenariats avec des acteurs engagés : chaque étape compte. L’enjeu est de transformer ces initiatives en réflexes durables pour tous, afin que l’engagement écoresponsable devienne la norme et que les événements, à long terme, se rapprochent d’un véritable impact zéro.
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