Les années 1960 et les mutations d’habitudes de consommation et de production ont marqué les prémices de la société de consommation, entraînant ainsi une hausse des déchets produits par les ménages et les activités économiques.
Malgré une remise en question de ce modèle de société de consommation et une prise de conscience des enjeux climatiques cette dernière décennie, la production de déchets poursuit toutefois son ascension depuis 2015, d’après les données de Vie Publique publiées en 2022. Mais alors, quels traitements envisager pour ces déchets ?
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D’après les données du ministère de la Transition écologique, 343 millions de tonnes de déchets ont été produites en France en 2018, hissant l’hexagone à la seconde place des pays européens plus gros producteurs de déchets.
Alors que le pacte vert européen, ou “Green Deal”, établi en 2015 à la suite de l’Accord de Paris fixe un objectif de production de déchets de 500 kg par habitant et par an à horizon 2030, aujourd’hui un Français moyen produit 582 kg de déchets par an.
Par ailleurs, d’après le rapport de la Cour des comptes intitulé Prévention, collecte et traitement des déchets ménagers : une ambition à concrétiser et publiée en 2022, la production de déchets tend à se stabiliser, mais reste toutefois trop élevée. Les objectifs fixés pour 2030 ne pourront ainsi être tenus qu’au prix d’une “accélération forte de la tendance actuelle”.
Si la quantité de déchets produits par Français reste importante, quelles sont les solutions de gestion et de traitement mises en place ?
La gestion des déchets prend en compte plusieurs étapes : la collecte, le transport, les étapes du tri, le pré-traitement, l’élimination et la valorisation. L’État détermine la gestion de tous les types de déchets. Ces derniers sont classés selon leur nature, leurs conséquences sur la population ou l’environnement et selon le producteur.
Les Déchets Ménagers et Assimilés (DMA) correspondent à la totalité des déchets produits par les ménages et les activités économiques pris en charge par le service public. Le traitement des déchets ménagers et assimilés est sous la responsabilité des collectivités territoriales, dans le cadre du Service Public de Gestion des Déchets (SPGD).
Les DAE représentent la totalité des déchets produits par tous les secteurs d’activité, confondus : la construction, l’industrie, le secteur tertiaire et l’agriculture-pêche. Le traitement des déchets d’activités économiques est sous la responsabilité de leurs producteurs, et ces derniers peuvent au besoin confier cette mission à des prestataires privés.
Il existe aujourd’hui cinq différents modes de traitement des déchets.
La valorisation organique est un mode de traitement des déchets biodégradables, tels que les déchets alimentaires, les déchets verts, les boues industrielles, les déchets des industries agro-alimentaires, etc. Ces types de déchets peuvent être valorisés par le biais du compostage ou de la méthanisation.
D’après un graphique de l’article Vie Publique précité, la valorisation organique concerne 16% des DMA.
La valorisation matière est un mode de traitement qui comprend la récupération, la réutilisation, la régénération et le recyclage des matériaux. De nouveaux matériaux sont générés à partir des déchets, appelés “matières premières secondaires” ou “matières premières recyclées”. D’après Vie Publique, ce traitement est administré à 31 % des déchets ménagers.
Trois modes de traitements sont à distinguer :
La valorisation matière et le recyclage des déchets sont un mode de traitement qui répond aux enjeux liés au réchauffement climatique et qui s’ancrent dans une approche globale de développement durable.
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Le stockage est un mode de traitement qui concerne les déchets qui ne peuvent être ni recyclés, ni revalorisés énergétiquement. Le stockage des déchets diffère en fonction de leur nature.
Les déchets sont ainsi traités dans :
D’après Vie Publique, 17 % des déchets sont concernés par ce mode de traitement.
Le stockage des déchets inertes concerne les déchets qui ne subissent aucune modification physique, chimique ou biologique importante. Les Installations de Stockage des Déchets Inertes (ISDI) accueillent notamment les déchets des travaux publics et du bâtiment tels que le béton, les briques, les mélanges bitumineux, ou les tuiles.
D’après Vie Publique, le stockage des déchets inertes concerne 4 % des déchets.
La valorisation énergétique permet d’utiliser les déchets qui ne peuvent être ni recyclés ni valorisés sous forme de matière, comme source d’énergie renouvelable. Lors du traitement des déchets, l’énergie produite devient ensuite de la chaleur, de l’électricité ou du carburant.
Deux types de valorisation énergétique des déchets sont à distinguer :
La valorisation énergétique des déchets concerne aujourd’hui 32 % des DMA selon Vie Publique. Ce mode de traitement des déchets constitue également un premier élément de réponse au changement climatique et au besoin de limiter la dépendance des États et des citoyens aux énergies fossiles.
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