Au-delà de son impact sur la santé publique, l’industrie du tabac est également la cause de dégâts environnementaux très importants. Pollution plastique, pollution de l’eau, épuisement des sols, déforestation : à quel point l’industrie du tabac est-elle désastreuse pour notre planète ? On vous dit tout.
La culture des plants de tabac demande un espace considérable, qui entraîne une déforestation et un accaparement des terres agricoles destinées à l’alimentation. On estime que près de 5 % de la déforestation annuelle mondiale est causée par l’industrie du tabac, et provoque la destruction de 600 millions d’arbres.
En effet, il faut un arbre en moyenne pour fabriquer 300 cigarettes. Par ailleurs, la plupart des terres déforestées se trouvent dans des zones de tension à très haut risque de désertification. Elles se situent en Afrique australe, au Moyen-Orient, en Asie du Sud et de l’Est, ou encore, en Amérique latine et aux Caraïbes. Par rapport à d’autres activités agricoles, telles que la culture du maïs ou encore le pâturage du bétail, la culture du tabac a un impact beaucoup plus destructeur sur les écosystèmes.
Un mégot de cigarette peut à lui seul polluer près de 500 litres d’eau. En effet, lorsqu’il rentre en contact avec l’eau, il libère plus de 250 substances chimiques, telles que l’arsenic, le plomb, l’uranium ou encore le cyanure. Le filtre du mégot est composé quant à lui de fibres de plastique, se décomposant petit à petit en microplastique lorsqu’il est dans l’eau.
Les mégots sont les premiers responsables de la pollution des océans. En effet, plus de 137 milliards de mégots sont jetés par terre chaque jour à travers le monde et sur cette quantité, 40 % échouent dans les océans. C’est le détritus qui cause la plus grande pollution sur les plages du monde entier.
La culture du tabac est très gourmande en eau, et elle utilise une grande quantité de produits phytosanitaires très polluants pour les nappes phréatiques. Elle entraîne ainsi un appauvrissement important des sols à travers la destruction de leurs écosystèmes, avec des effets désastreux sur l’autonomie alimentaire et les conditions de vie des habitants.
Un fumeur est soumis à un risque 57 fois plus élevé de développer un cancer que s’il était exposé à n’importe quel autre polluant présent dans l’atmosphère. Pourquoi ? Parce que la fumée produite par la combustion d’une cigarette est l’un des polluants les plus dangereux au monde.
Pendant la combustion d’une cigarette plus de 7 000 substances chimiques sont brûlées, dont une cinquantaine sont réputées comme étant très toxiques, (l’arsenic par exemple). Des substances sont également générées par réaction chimique, lorsqu’un fumeur allume une cigarette, comme l’ammoniac, le benzène, le goudron, le cadmium, le cyanure d’hydrogène, le formaldéhyde, le monoxyde de carbone ou encore l’oxyde d’azote. Une fois éteint, le mégot continue de libérer ce type de produits toxiques.
Par ailleurs, selon une étude de 2018 publiée par l’Imperial College London, un fumeur qui consomme pendant 50 ans un paquet de cigarettes par jour aura utilisé à lui seul et pour sa seule consommation de tabac 1,4 millions de litres d’eau. C’est presque autant que la consommation moyenne d’eau d’un européen toutes utilisations confondues (douches, toilettes, jardinage, cuisine…).
Au total, plus de 4 300 milliards de mégots sont jetés et dispersés chaque année sur la planète. La consommation de cigarettes rejette dans la nature 680 000 tonnes de déchets. Chaque seconde, 1 millier de mégots est jeté au sol en France.
56% des fumeurs déclarent qu’ils leur arrivent de jeter leurs mégots par terre lorsqu’ils sont à l’extérieur. 2 milliards de mégots sont ramassés à Paris chaque année, et 500 millions à Marseille. Chaque cigarette contient près de 7000 substances chimiques, dont une centaine sont toxiques voire cancérigènes, comme la nicotine, les phénols ou encore les métaux lourds.
Le ruissellement ou le vent emporte les mégots jusqu’à la première plaque d’égout. Au contact de l’eau, le mégot libère ses substances chimiques et pollue les eaux. Le filtre, quant à lui, ne disparaîtra jamais. En outre, des chercheurs de l’université Anglia Ruskin ont découvert que plusieurs plantes voyaient leur croissance diminuer de moitié en présence de mégots.
Depuis plusieurs années, une filière REP a vu le jour permettant de limiter ce type de pollution.
La collecte des déchets de mégots, leur diminution, leur recyclage et les actions de sensibilisation du public fumeur représentent des enjeux majeurs pour la planète. EcoMégot vous accompagne dans vos actions, au sein de votre entreprise ou de votre collectivité, et vous aide à mettre en place des espaces zéro mégot !
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