Le ministère de la Transition écologique estime que 20 000 à 25 000 tonnes de mégots sont jetées chaque année en France. Chaque année en France, 40 milliards de mégots sont jetés dans la nature. Ce geste, souvent perçu comme anodin, est en réalité une catastrophe écologique silencieuse. Collecter les mégots, c’est donc protéger activement nos écosystèmes, préserver la qualité de notre eau et transformer un déchet toxique en une ressource valorisable. C’est un acte citoyen et une responsabilité collective essentiels.
Cet article explore en profondeur pourquoi cette collecte est indispensable. Il détaille également les solutions concrètes qui existent pour y parvenir.
À retenir :
Un mégot n’est pas biodégradable. C’est un déchet plastique qui contient des milliers de produits toxiques, contaminant durablement les écosystèmes.
Pour bien comprendre l’enjeu, il faut d’abord connaître la composition d’un mégot. Loin d’être un simple bout de papier, il s’agit d’un concentré de polluants.
Le filtre met plus de 10 ans à se dégrader. Durant ce long processus, il se fragmente en microplastiques. Ces particules invisibles à l’œil nu s’infiltrent partout : dans les sols, les cours d’eau et finissent dans les océans. Elles sont ensuite ingérées par la faune marine, contaminant ainsi toute la chaîne alimentaire.
| Caractéristique | Mégot jeté dans la nature | Mégot collecté et valorisé |
|---|---|---|
| Pollution de l’eau | Pollue jusqu’à 500L d’eau | Aucun impact, l’eau est préservée |
| Biodiversité | Risque d’ingestion et d’empoisonnement | Aucun danger pour la faune |
| Dégradation | 10-15 ans avec libération de toxines | Dépollué et transformé en quelques heures |
| Fin de vie | Déchet ultime polluant | Devient une nouvelle matière première |
| Coût pour la collectivité | Coûts de ramassage élevés | Coût pris en charge par la filière REP |
À propos de l’auteure :
Cet article a été rédigé par Sandrine Poilpré. Cofondatrice de Keenat, Sandrine est une entrepreneure engagée depuis plus de 10 ans dans l’économie sociale et solidaire. Passionnée par l’innovation au service de l’environnement, elle a co-créé la première filière française de valorisation et de recyclage des mégots de cigarette, avec l’ambition de transformer un des déchets les plus polluants au monde en une ressource pour l’avenir.