Alors que d’après l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), en 2020 22,3% de la population mondiale était fumeuse, plusieurs milliers de mégots de cigarette sont jetés chaque jour dans les cendriers, points de collecte, dans les poubelles ou par terre.
Or ces déchets ont, malgré leur petite taille, d’immenses conséquences sur la pollution. Un mégot pollue à lui seul plus de 500 litres d’eau, en relâchant des substances toxiques comme le chromium, le plomb ou le cadmium qui s’y diffusent.
En France, le recyclage des mégots permet de réduire la pollution de l’environnement par les substances toxiques qui y sont présentes. Mais comment recycler un mégot ? Découvrez les 5 étapes qui assurent la valorisation des filtres de cigarette.
Recycler les filtres de vos cigarettes, c’est possible, à condition de faire suivre le bon chemin au déchet. Le Code pénal interdit de jeter un mégot de cigarette autre part que dans une poubelle ou un cendrier. À partir de 2020, une amende de 4ᵉ classe est prévue par la loi pour quiconque jette ce déchet par terre.
Mais s’en débarrasser dans une poubelle classique n’est pas suffisant pour le recycler ! En effet, les filières traditionnelles de recyclage ne prévoient pas de traitement spécifique pour ce déchet. Plus encore, en raison de leur faible poids, les mégots jetés dans une poubelle classique risquent de s’envoler, et de finir leur course dans l’environnement.
Pour les particuliers, points de collecte et cendriers sécurisés sont à disposition dans les lieux publics, mais aussi des seaux de collecte de mégots fournis par les organismes de recyclage.
Le recyclage en entreprise ou au sein des collectivités est possible grâce à des solutions simples. Par exemple, le cendrier sécurisé, distribué par écomégot, est un élément pratique à installer, discret et essentiel des espaces fumeurs des entreprises.
Le tri des déchets est, plus généralement, un des gestes de RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises) qui fait la différence, à condition d’une communication claire au sujet des conséquences du jet des mégots sur l’environnement.
Conformément à la directive européenne sur les plastiques à usage unique, la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire de février 2020 a institué une filière à Responsabilité Élargie des Producteurs (REP) pour les mégots.
La filière REP vise à réduire la présence de plastiques dans l’environnement, en particulier dans les océans, lorsque les fumeurs abandonnent leurs mégots dans les espaces publics.
Selon le principe du « pollueur-payeur », les fabricants de cigarettes sont tenus de verser une éco-contribution aux organismes chargés du financement de la collecte et de l’élimination des mégots.
Un mégot est une fin de cigarette qui comporte encore les résidus du papier, du tabac et les signes de la combustion. Le filtre constitue la partie la plus volumineuse du déchet. Il est fabriqué à partir d’acétate de cellulose, une fibre plastique qui peut être recyclée et utilisée dans la fabrication de matière plastique.
Bien que les mégots de cigarette contiennent une petite quantité de tabac, cette partie reste contaminée par les produits chimiques présents dans le tabac et le filtre, ce qui le rend si toxique. On y retrouve en effet divers produits chimiques nocifs, tels que le goudron, les métaux lourds et les substances cancérigènes, qui doivent être éliminés de manière appropriée
En France, des initiatives voient le jour pour réduire la pollution des mégots : collectes, nettoyage des plages, prévention, etc. Parallèlement, des usines de dépollution et recyclage spécialisées dans les mégots ont vu le jour.
La méthode traditionnelle utilise de l’eau et des solvants pour enlever les substances polluantes du mégot. Cependant, ce procédé a des conséquences sur l’environnement, à cause de l’eau qui s’écoule en emportant des substances toxiques.
Keenat et sa solution écomégot ont mis au point une méthode innovante pour la dépollution des mégots. Dans notre usine à Bordeaux, ces déchets sont recyclés sans eau ni solvant, grâce à un procédé novateur, pour lequel nous avons déposé un brevet.
La thermo-compression consiste à chauffer la fibre plastique pour former des blocs. L’acétate de cellulose est comprimé en un matériau dur et malléable, et les autres résidus sont mis au compost.
Ensuite, la valorisation des filtres s’effectue en deux étapes. D’abord, la fibre d’acétate de cellulose est séparée du papier et du tabac. Puis par le biais d’un processus non polluant breveté par Keenat (filière d’écomégot), la fibre est extraite et séparée de la matière toxique.
La matière recyclable restante du mégot, c’est-à-dire le tabac et le papier, est broyée dans des machines pour obtenir un résidu compostable. Des traitements chimiques peuvent être appliqués pour neutraliser les résidus. Les idées et initiatives sont nombreuses pour réutiliser ce résidu de manière écologique : compost, papier antimoustique, meubles, etc.
L’acétate de cellulose, un matériau polyvalent, peut être purifié pour diverses applications industrielles, comme les emballages et les textiles. Sa capacité à devenir plus fluide sous contrainte et sa résistance mécanique le rendent idéal pour des utilisations nécessitant à la fois solidité et flexibilité.
Avec l’acétate de cellulose, nous fabriquons une nouvelle matière plastique aux multiples propriétés permettant de concevoir des cendriers, des poubelles, des tableaux d’affichage, etc.
La pollution des mégots peut être évitée avec un geste simple : il suffit de jeter ce déchet dans une poubelle adaptée telle qu’un cendrier de recyclage des mégots. Chez écomégot, nous fournissons des points de collecte adaptés à toutes les situations :
Nous nous chargeons ensuite de collecter les mégots, pour les transformer ensuite en panneaux de sensibilisation. Une solution écologique et didactique pour la valorisation des déchets !
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